Oh là là, comment résumer ces dix jours de folies qui viennent de s’écouler ? Du monde, de la fatigue, du soleil, des enfants, des éclats de rire, des pleurs… On mélange tout ça, et ça donne une Cécé exténuée, contente, mais qui a besoin maintenant d’un peu de calme et de repos…

1- Le Mariage

Guillaume est peut-être le cousin de ma famille proche que je connais le moins, et pour cause il habite à plus de 600 bornes de chez moi… J’ai quelques souvenirs de nous petits mais c’est tout. On ne se voyait qu’aux traditionnelles cérémonies (baptêmes, mariages, enterrements) et durant quelques rares vacances. Pourtant je ne connais presque rien de sa vie, sinon qu’il a traversé de rudes épreuves au cours de sa jeune vie : difficile cohabitation entre ses parents, mort de son père l’an dernier. Tout ça l’a endurcit comme c’est pas possible et l’a fait mûrir très vite : à 23 ans, il a une maison, s’est marié, à fait son trou dans un petit village adorable et a, semble-t-il, la tête bien posé surs épaules (même s’il garde un petit côté rebelle qui le rend encore plus attachant). Et c’est clair, parmi tous les cousins du côté de mon père c’est à 23 ans, et de loin, le plus mature de tous : les autres à cet age là, c’était encore des gamins fétards un peu dingues, et c’est tout...

Depuis mon retour de Martinique, j’ai eu droit à minimum 1 mariage par an ! Moi, je trouve ça épuisant les mariages : l’attente à la mairie, l’attente à l’église, l’attente entre l’apéro et le repas, l’attente tout le long de la soirée, surtout quand on ne danse pas… Bref, faut s’accrocher ! Et être patiente, ce que je ne suis pas… Alors, j’observe. Tout. Les mimiques, les regards. Les danseurs invétérés. Les danseurs maladroits et parfois comiques. Et j’écoute : ya toujours des histoires pas possibles, surtout dans les grandes familles… Ce qui m’énerve le plus, c’est que c’est souvent chacun pour sa gueule, chacun fait la sienne sans penser au prochain : untel a le plus beau bébé, untel se bat pour placer au mieux sa progéniture, ou parce qu’il ne veut pas être à coté de tel autre. Tout ça me dépasse et me gonfle au plus haut point.

Mais qu’est-ce qu’ils ont donc à tous vouloir se marier et faire des bébés ? Hein, qu’est-ce qu’ils ont tous ???

2- Les amis de passage

L’an dernier, à cette même époque, des amis martiniquais voulaient passer nous voir, mais manque de bol, on était (déjà) de mariage. Puis, plus de nouvelles. Rebelote cette année : ils voulaient venir justement le week-end où était de noces à Grenoble… Et on leur a répondu (tout ça par email) qu’on était pris. Les pauvres, ils ont dû croire qu’on le faisait exprès... Enfin, c’est ce que j’ai imaginé… Mais le soir de notre retour dans notre humble demeure (après une courte nuit de 5h + un long trajet de 6h + quelques énervements dus à la fatigue), un coup de fil nous attendait pour savoir si on pouvait se voir le lendemain ! Faut croire (et ça fait toujours plaisir) qu’on tenait vraiment à nous revoir…

3- Steph, Alex, Margaux, Valentine et Léonard

Margaux, 7 ans :
« - Dis, maman : pourquoi C. elle ne guérit pas ?
- Tu sais, on peut guérir certaines maladies, mais d’autres pas encore… Les chercheurs sont là pour y travailler…
- Ils cherchent comment ? Ils cherchent dans la terre ? »

C’est quand même beau l’innocence des enfants... Toujours très imagée : c’est un peu ça de toute façon : chercheurs d’un trésor improbable, d’un saint graal qui n’existe pas… J’aimerais parfois ne pas avoir perdue cette innocence/insouciance oubliée que les enfants savent si bien vous rappeler…

Stéph est mon amie d’enfance, mon amie de toujours. Sa maman était ma nounou quand j’étais encore qu’un tout petit bébé, dans la banlieue parisienne… On s’est retrouvées à l’adolescence et on n’a plus jamais coupé le contact : on se retrouvait pratiquement chaque année, suivant l’évolution de nos vies respectives. Et le plaisir restait intact à chaque fois. Je dirais même que, plus le temps passait, plus l’émotion devenait sincère et forte…
Les enfants sont arrivés, et je les considère maintenant presque comme ma 2ième famille, mon bol d’oxygène annuel que j’attends comme le messie. Bref, je les aime, profondément. Pour la vie.